Quand l’accumulation devient pathologique ?

L’attachement à certains objets en raison de leur valeur matérielle ou sentimentale est une chose normale. Mais le refus de se séparer du moindre objet en sa possession peut relever de l’obsession. Et cela peut devenir pathologique. On parle alors de syllogomanie. Cet article donne plus d’éclaircissements sur le sujet.

Reconnaître un accumulateur compulsif

L’accumulation pathologique est un phénomène qui est encore connu sous le nom de syllogomanie. Il s’agit d’une pathologie qui ne présente aucun symptôme physique et visible du premier coup. Toutefois, il existe des signes qui ne trompent pas et que vous pouvez déceler chez une personne qui est atteinte de ce trouble.

Le signe le plus évident d’un trouble de l’accumulation compulsif est la difficulté de se séparer ou de se débarrasser de ses objets (même ceux qui qui n’ont aucune valeur sentimentale ou matérielle). Cet état est dû à un comportement compulsif de la part du propriétaire. Ce dernier ne peut pas se séparer d’un bien sans éprouver un sentiment de détresse. C’est ce blocage au moment de jeter un objet qui conduit le sujet atteint à se comporter comme un accumulateur compulsif.

Généralement, l’environnement de cette personne est rempli d’objets totalement inutiles qui envahissent la maison et qui prennent plus d’espace que les objets utiles. On peut même affirmer qu’elle devient accro à tout ce qu’il possède. La syllogomanie est un mal qui a des conséquences sur la qualité de vie du sujet atteint. Celui-ci peut éprouver des difficultés sur le plan professionnel et social, avoir du mal à maintenir une relation sentimentale stable.

En fait, le syllogomane est incapable de créer un environnement sans danger pour son entourage et pour soi-même. Il a donc du mal à vivre dans un milieu de vie sain et hygiénique. Il faut souligner que l’accumulation pathologique n’est aucunement un comportement qui résulte de l’avarice.

Il a été constaté que la grande majorité des syllogomane souffrent ou ont souffert d’une dépression. Le plus curieux avec la syllogomanie est qu’il s’agit d’une pathologie qu’on ne peut pas deviner si l’on n’est pas dans le cercle privé du sujet atteint. En effet, parmi les syllogomanes, on trouve des personnes qui ont conscience qu’ils ont un comportement anormal vis-à-vis de leurs objets. Ils essayent généralement de camoufler cela en aménageant sommairement leurs maisons.

La syllogomanie est un trouble assez paradoxal. Certaines personnes atteintes par cette maladie vont avoir conscience que cette accumulation n’est pas normale. Elles vont essayer de vivre avec leurs symptômes et leurs conséquences tout en les camouflant au monde extérieur. Les syllogomanes ont ainsi tendance à aménager les endroits où les invités ont tendance à se rendre le plus souvent dans la maison : le séjour, les toilettes. Dans ces cas-là, ils refusent catégoriquement que les étrangers aient accès aux autres parties de la maison. Plus d’informations sur le site syllogomanie.fr.

Tout le monde est concerné

La syllogomanie est un mal qui toucherait entre 2 et 5 % de la population mondiale. C’est un trouble présent dans nos sociétés modernes de consommation où la plupart des produits de nécessité sont vendus dans des emballages. Un individu qui a été éduqué dans la logique de toujours garder ses biens (indépendamment de leur valeur sentimentale ou financière), a de fortes chances de reproduire le même comportement une fois adulte.

Comme souligné plus haut, les antécédents médicaux jouent également un rôle dans l’apparition de ce trouble. En effet, un sujet atteint de dépression a plus de chance de souffrir de syllogomanie qu’un autre. La pathologie apparaît à partir de l’adolescence et peut s’accentuer avec l’âge. Les personnes du troisième âge ont beaucoup plus de chances de développer ce type de comportement.

Par ailleurs, il faut noter que la communauté médicale n’a pas réussi à trouver un lien entre le milieu social et la syllogomanie. Alors le fait que l’on vive dans le confort matériel ou dans le besoin n’expose pas à ce trouble, pas plus que cela ne l’évite.

La bonne nouvelle, c’est que la syllogomanie n’est pas une fatalité. Il existe des traitements qui peuvent aider à remédier à cela. Le traitement le plus efficace à ce jour est le tri. Pour cela, il faut un accompagnement de la part d’un spécialiste, l’aide de la famille et des proches.